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Poumon éosinophile : à propos de 22 cas - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.473 
A. Bouhamdi , Z. Squalli, R. Amiali, M. Serraj, M. Elbiaze, M.C. Benjelloun, B. Amara
 Service de pneumologie, centre hospitalier universitaire Hassan II, université Sidi Mohammed Ben Abdellah, Fès, Maroc 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le poumon éosinophile désigne un groupe très large de maladies pulmonaires parenchymateuses caractérisées par des infiltrats radiologiques parfois labiles associée à une éosinophilie périphérique supérieure ou égale à 600 éléments/mm3 et/ou alvéolaire>25 %. Les étiologies les plus courantes sont les parasites et les médicaments. L’objectif de l’étude était de décrire les différentes formes des atteintes pulmonaires à hyperéosinophilie.

Méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective incluant 22 patients (11 femmes, 11 hommes) diagnostiqués au service de pneumologie de CHU Hassan II Fès sur une période de 5 ans depuis janvier 2017 jusqu’à août 2022.

Résultats

L’âge moyen était de 53,04 ans [11–79 ans]. Des antécédents d’asthme ont été retrouvés chez 6 patients. Les signes cliniques étaient dominés par la dyspnée chez tous les patients et la toux sèche chez 14 patients. Les signes extra-respiratoires dominés par l’atteinte articulaire (10 cas). Une hématurie était présente chez 9 cas. L’hyperéosinophilie sanguine était présente chez 21 malades (taux variant de 681 et 20 940 elm/mm3). Une fibroscopie bronchique avec LBA a été réalisée chez 9 patients révélant une éosinophilie pulmonaire dans 6 cas. La présentation scanographique était faite de verre dépoli (8 cas), opacités micronodulaires (9 cas) et condensations parenchymateuses (6 cas). IgE totaux élevés chez 6 malades (taux variant de 186 à 1157). ANCA positifs chez 2 malades. Parasitologie des selles faite chez 10 malades revenue positive à Entamoeba histolitica chez deux malades, présence de Candida albicans chez un malade et de Giardiose chez un malade. Spirométrie faite chez tous les malades révélant un trouble ventilatoire obstructif chez 10 patients et trouble ventilatoire d’allure restrictif chez 11 patients. Les étiologies retenues étaient un poumon éosinophile idiopathique chronique ou Carrington (14 cas), Syndrome de Churg Strauss (4 cas), Aspergillose bronchopulmonaire allergique (1 cas), Granulomatose de Wegener (1 cas), Origine médicamenteuse (1 cas) et Syndrome hyperéosinophilique (1 cas). Tous les patients étaient traités par une corticothérapie par voie générale associée à un immunosuppresseur dans un cas et un antifongique dans un autre cas. L’évolution était favorable chez tous les patients.

Conclusion

Les pneumopathies à éosinophiles sont des pathologies rares mais graves. Outre le traitement étiologique, la prise en charge repose sur la corticothérapie, avec une évolution rapidement favorable, mais des rechutes sont fréquentes.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 15 - N° 1

P. 256 - janvier 2023 Retour au numéro
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